Le soja contient naturellement des isoflavones : la génistéine et la daïdzéine. Les isoflavones sont des composés naturels des plantes, qui font partie des polyphénols, présents dans tous les végétaux. Les polyphénols aident les plantes à se défendre contre les bactéries ou virus présents dans leur environnement.
Chaque plante produit des polyphénols spécifiques : dans le cas du soja, comme pour d’autres légumineuses (lentilles, pois et pois chiches, haricots), ce sont des isoflavones.
Les isoflavones, appelées aussi phyto-œstrogènes du fait de leur similarité de structure avec les hormones humaines, ont ainsi pu être associées à des problématiques de perturbation endocrinienne.
Le système endocrinien (ou hormonal) regroupe les organes qui sécrètent des hormones. Il libère ces médiateurs chimiques dans la circulation sanguine, pour agir à distance sur certaines fonctions de l’organisme comme la croissance, le métabolisme, le développement sexuel, le développement cérébral, la reproduction, la fonction thyroïdienne…
Les perturbateurs endocriniens altèrent le fonctionnement de la communication entre des organes, en interagissant avec le fonctionnement des hormones. Ces molécules se caractérisent donc par un effet toxique indirect, via les modifications physiologiques qu’elles engendrent.1
Dans son dernier rapport sorti le 18 avril 2021, l’ANSES qui a pour objectif d’identifier à terme les perturbateurs endocriniens à laquelle la population peut être exposée, a établi une liste de 906 substances d’intérêt, et parmi ces dernières en a sélectionné 16 qu’elle considère comme prioritaires pour l’évaluation. Les isoflavones de soja (génistéine et daïdzéine) ne font pas partie de ces substances prioritaires.
Néanmoins, ces dernières font partie de la liste des 906 substances d’intérêt établie par l’ANSES. Ces substances ont été recensées en raison de leur activité endocrine potenwtielle mais, selon les experts de l’anses, elles ne peuvent pas être considérées comme des perturbateurs endocriniens avant une évaluation approfondie.
À propos des isoflavones de soja, on notera la publication récente d’une revue de la littérature, publiée en mars 2021 dans la revue Critical review in food science and Nutrition. Cette revue a examiné 417 études scientifiques (épidémiologiques et cliniques) réalisées sur des adultes et des enfants, et conclut que les données scientifiques disponibles ne justifient pas de classer les isoflavones comme perturbateurs endocriniens.
Les aliments au soja conviennent à l’alimentation de la famille : qu’il s’agisse de boissons, de desserts, de plats cuisinés ou d’aides culinaires, il existe des produits au soja pour tous les moments de consommation, qui s’inscrivent pleinement dans une alimentation diversifiée et équilibrée. Le soja est source de protéines végétales de très bonne qualité nutritionnelle, et apporte peu de matières grasses saturées.
Le Plan National Nutrition Santé 2019-2023 préconise une augmentation de la place des légumineuses – dont le soja fait partie – dans l’alimentation des Français, afin de végétaliser plus facilement son assiette.
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